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Sœur Claudine Nakamura (Sister Marie Yorokobi)

Liste des sœurs décédées

Décédée le 14/04/2024

 

  Naissance : 09 avril 1931

  Profession : 8 septembre 1957

  Décédée : 14 avril 2024

 

 

Marie Claudine Nakamura est née à Saint-Louis, en Nouvelle-Calédonie, le 9 avril 1931. Son père, Otojiro Nakamura, fidèle à son esprit d'aventure, avait quitté son village près d'Hiroshima au Japon en 1914 pour travailler pendant quatre ans dans les mines de Thio. Après avoir exercé divers autres emplois, il s'est rendu en 1923 à St Louis où, avec d'autres Japonais, il a loué les terres de la mission pour y cultiver du riz, des légumes et des fruits. En 1925, il a épousé Anne-Marie Wamytan, la fille du chef. Ils ont eu 7 enfants, dont 5 ont survécu jusqu'à l'âge adulte. Ceux qui vivent encore sont Sophie, qui est ici avec nous aujourd'hui, et Marie, qui est dans une maison de repos. Claudine, la troisième de la famille, est allée à l'école secondaire avec deux de ses sœurs à Bourail.

Bien que naturalisé français en 1930, après l'attaque japonaise de Pearl Harbour, Otojiro est fait prisonnier en 1942 et est interné à Nouville, dans la banlieue de Nouméa. Pendant cette période, il a fabriqué des bijoux à partir de morceaux d'avions américains pour tenter d'aider sa famille à survivre. Anne-Marie mourut en 1944 et lorsque Otojiro fut libéré après la guerre, les jardins étaient en ruine et beaucoup de choses avaient changé. Il se réjouit de retrouver ses enfants.

En avril 1955, Claudine entre au postulat des Sœurs Missionnaires de la Société de Marie à Ste Foy-lès-Lyon et au noviciat en octobre de la même année. Elle prend le nom de Sœur Marie Yorokobi qui signifie joie, qualité qui a marqué toute sa vie. Après sa première profession le 8 septembre 1957, S. M. Yorokobi a fait le Cours Normal à Lyon.

A part deux années d'enseignement à Malaetoli en Wallis (1965-67), S. M. Yorokobi a passé la plupart des années 1958-1977 à Pikine, dans la banlieue de Dakar, au Sénégal. Là, voyant la pauvreté et les enfants errant dans les rues sans éducation, elle réussit, grâce à son esprit dynamique et créatif, à commencer l'école Notre Dame du Cap-Vert, dont elle devint la première directrice. La grande salle de l'école porte le nom de Sœur YOROKOBI.

Ses élèves parlent encore d'elle et nous rappellent qu'elle a été conseillère nationale du mouvement Cœurs Vaillants-Ames Vaillantes du Sénégal dans les années 1970. Après une période de service dans la Congrégation, elle est retournée au Sénégal en septembre 2003pour plusieurs années et avait alors gagné le nom de Grand-mère Yoro

En tant que personne de grande valeur, aimant et trouvant la joie dans sa vocation de Missionnaire, de Mariste et de religieuse, S. Claudine a été fréquemment appelée à participer aux réunions de la Congrégation et s'est vue confier des postes de responsabilité au sein de la Congrégation.

De 1979 à 1987, Sœur Claudine a été nommée maitresse des novices au Mont Mou. Les sœurs lui ont exprimé leur gratitude pour la manière dont elle les a initiées à la vie SMSM, pour sa simplicité et sa joie. S. Claudine leur a appris à aimer la Congrégation et notre vocation missionnaire. Ce qu'elle disait se reflétait danssa façon de vivre.

On la retrouve déléguée aux chapitres généraux en 1971, 1980 et en 1987 où elle est élue conseillère générale : 1987-1994. Sœur Mary Anne Faucher se souvient d'elle comme « quelqu'une de joyeuse ».  Elle avait comme nom religieux Yorokobi qui signifie joie en japonais et elle l'exprimait certainement dans sa façon d'être. Elle était solidaire, attentionnée, généreuse, ouverte et accueillante pour tout le monde.  Elle était profondément attachée à sa vocation de sœur missionnaire mariste, ce qu'elle a certainement démontré en tant que Conseillère Générale. Pour moi [S. Mary Anne], ce fut un privilège de partager sa vie à Rome ».

Les autres services qu'on lui a demandés sont ceux de responsable de communauté dans de nombreuses communautés, de conseillère provinciale en Nouvelle-Calédonie de 1983 à 1987, de provinciale en Eurafrique de 1995 à 2002. 

Après une vie pleinement missionnaire, S. Claudine a demandé en 2010 à être transférée en Nouvelle-Calédonie où elle a pu aider Sophie à s'occuper de leur sœur Thérèse. Toujours généreuse et prête à servir, S. Claudine est partie avec son énergie et son dynamisme habituels pour aider partout où on avait besoin d'elle dans les communautés de Deux Vallées, Rivière Salée, Faubourg Blanchot et Mont Mou Accueil.

Dans les dernières années de sa vie, S. Claudine a souvent exprimé son désir d'être une missionnaire contemplative, pour avoir plus de temps pour la prière. En 2020, S. Claudine a demandé à rejoindre la communauté de Nazareth à Mont Mou où elle a continué à être une personne très accueillante et joyeuse - elle était la Joie de l'Evangile !

Au cours de l'année écoulée, la santé de S. Claudine s'est lentement détériorée, nécessitant davantage de soins, d'assistance et de surveillance. Entourée de la communauté, le 7 avril elle reçoit le sacrement des malades et le 14 avril 2024 les sœurs sont réunies pour renouveler ses vœux et quelques minutes plus tard, Claudine entre dans son repos éternel en présence aussi de sa petite sœur Sophie et une de ses nièces.Nous rendons hommage aux sœurs et aux aides qui ont pris soin d'elle avec amour, respect et compassion. Nous rendons également hommage à Sophie et à sa famille qui ont été une source régulière et fidèle de soutien et de joie pour S. Claudine.

Que la lumière du Christ ressuscité brille sur son visage maintenant qu'elle rejoint la maison de Celui qu'elle a servi toute sa vie comme unefemme de foi, joyeusement donnée à Dieupour son Royaume, selon l'esprit de Marie(cf. ConstitutionsSMSM194).

 

 

S. Margaret Ryan smsm