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Sister Mary Colman Coleman

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Fallecida el 26/05/2018

SŒUR MARY COLMANSMSM Sisters

Marie Lorraine Coleman

9 Août 1923 – 26 Mai 2018

 

Sœur M. Colman a été appelée par Dieu le samedi matin 26 mai, juste après minuit. Elle avait 94 ans et attendait avec impatience cet appel depuis des mois, voire des années.

Née le 9 août 1923, Marie Lorraine était l'aînée de ses parents, Joseph et Dorothy (Nell) Coleman d'Island Bay, Wellington. La plus jeune de ses deux sœurs, Nanette, est décédée à l'âge de 6 ans d'une tumeur au cerveau. Son père a travaillé comme administrateur pour NZ Railways (Compagnie des Chemins de fer NZ), et la famille a été transférée à Auckland en 1937. C’est dans cette ville qu'elle aimait tant, que la Sœur devra passer la plupart de ses années.

Après avoir quitté l'école, Lorraine a complété sa formation d'infirmière à l'hôpital Mater d'Auckland en 1946. Elle a eu la distinction d'être la première infirmière, formée par Mater, à obtenir deux honneurs en médecine et en soins infirmiers.

Marie Lorraine Coleman est devenue novice à Heretaunga en 1948, sous le nom religieux d'un saint irlandais, Colman. Elle a ainsi pu être appelée par son nom de famille (même si l'orthographe était sans « e »). Souvent elle parlait de sa joie quand sa camarade de classe à l'école d'infirmières l’a rejointe au noviciat et devenait Sœur M. Prisca.

Après sa première profession, le 11 février 1950, elle a été envoyée à l'hôpital de Lourdes à Killara. Plus tard, elle a écrit : « Ma première mission ne m'a pas trop enthousiasmée - pas d'île tropicale avec des brises chaudes et des bananiers mais un sanatorium à Sydney. » Sa prochaine mission fut à l'hôpital dans les îles accidentées de Chatham : « encore une fois, pas d'île tropicale ... »

En 1955, c’est le retour à des climats plus chauds, au Foyer St Anne récemment établie pour les filles Maoris des zones rurales. La relation de S. M. Colman avec les filles était toujours chaleureuse et juste. Elle était en fait une personne pratique, de facon directe, avec un grand sens de l'humour. Avec les Affaires Maori et d'autres Ministères, sa diplomatie et sa persévérance ont donné des résultats. Les demandes de chambres au foyer ont augmenté. Soutenue par sa famille, de nombreux bienfaiteurs et quelques subventions gouvernementales, elle a recueilli des fonds pour les extensions construites en 1966. En 1970, la dette a été payée. Un membre bien connu de sa famille, tante Nellie, a eu le privilège d'avoir une unité de stockage portant son nom. De nombreuses smsm ont gardé des valises et des boîtes rangées chez « Tante Nellie » parmi ses propres meubles et d’autres d'ailleurs.

Dans les années 1960, de nombreuses smsm sont venues à Auckland pour des études professionnelles. Grâce aux contacts de la Sœur, la congrégation a acheté une petite maison de plage à Huia. Pour plus de 50 ans, cet endroit fut une bénédiction pour beaucoup d'entre nous.

Après 16 ans à St Anne, Sœur M. Colman est partie à Samoa en 1971 pour se préparer à sa nouvelle mission. Mgr Delargey avait vu la nécessité d'aider les immigrants qui venaient en Nouvelle-Zélande, et il a demandé aux smsm de travailler parmi le peuple samoan qui, à l'époque, représentait 45% des habitants des îles du Pacifique à Auckland. Sœur M. Monika et Sœur M. Colman ont été nommées pour cet apostolat. L'évêque a également envoyé Sœur M. Colman à l'Institut Pastoral d'Asie Orientale à Manille pour une étude qui la préparerait davantage. Plus tard, elle a dit qu'elle s'attendait à être impliquée dans le travail pastoral mais le Seigneur avait des plans très différents pour elle. Après que les sœurs, avec les aumôniers samoans, aient visité et discuté avec de nombreux migrants samoans, elles ont réalisé le double besoin, celui d'un soutien pastoral religieux et celle d'une aide aux gens à s'installer dans un nouveau pays. Sœur M. Colman s'est retrouvée « plongée soudainement dans un travail pour lequel je n'avais ni connaissance ni formation, mais évidemment ce dont les Samoans avaient besoin. Aussi, Je peux être et je suis comme un pont entre le peuple samoan et les agences appropriées. Je suis venue au travail avec un esprit et un cœur ouverts, me laissant guider par l'Esprit, selon sa volonté ainsi que celle des gens. »

Sœur M. Colman était de retour dans ce travail missionnaire, après une pause, en 1978, pour le Second Noviciat à Lexington, États-Unis.

Lors de ses funérailles, beaucoup de Samoans ont rendu hommage à cette femme qui a travaillé sans relâche pendant près de 30 ans pour s'assurer que les familles aient des maisons, des hypothèques et tout ce qui était nécessaire. Elle est devenue un mentor : gérer les budgets et les comptes bancaires, inscrire les enfants dans les écoles et pour les services médicaux. Elle était connue comme Grand-mère Colman ou Tatie. Les gens aimaient sa nature joyeuse, gentille et généreuse. Et elle aimait à son tour les familles qu'elle connaissait et le travail qu'elle faisait dans cette communauté. Pour elle, le but fondamental du travail était « d'être présent et disponible pour les gens, d'écouter avec ouverture d'esprit et de cœur, d'essayer d'interpréter les besoins que ressentaient les gens, mais qu’ils ne savaient pas comment les exprimer ». Certaines agences cherchaient même à l'éviter quand elles la voyaient arriver.

Pour 3 brèves années à partir de 1982 Sœur M. Colman a déménagé à Rotorua pour ouvrir une communauté smsm où les sœurs souffrant d'arthrite et de rhumatismes pourraient bénéficier des traitements thermiques et autres disponibles sur place. De retour à Auckland, elle a vécu dans plusieurs communautés différentes, tout en continuant à rester en contact avec le peuple samoan.

Une chute a nécessité son déménagement à la Maison Mariale de Repos à Mission Bay jusqu'à une nouvelle chute occasionnant une hospitalisation car il lui fallait plus de soins. Sœur M. Colman a emménagé dans la maison de repos Caughey Preston en 2010, à laquelle se joindra sa sœur Joan, décédée plus tard au courant de l'année. Toujours l'infirmière attentive, la Sœur a choisi d'être dans une chambre avec trois autres femmes, même si on lui a offert une chambre individuelle. Elle est devenue la voix d'une résidente alitée qui ne pouvait plus parler. La Sœur aimait discuter avec l'aumônier anglican et appréciait son amitié, l'accompagnant parfois lorsqu'il priait avec les résidents. Quand finalement alitée et dans une pièce seule, elle est devenue plus introvertie, se plaignant souvent que Dieu prenait beaucoup de temps à venir la chercher.Caughey Preston a fermé ses portes en 2017 et, le 15 août, elle a été réintégrée à Mission Bay, où l’on pouvait dispenser de soins hospitaliers. Elle s'est progressivement épanouie grâce à la compagnie et l'attention qu'elle recevait là-bas. Les infirmières et le personnel soignant aimaient la taquiner ; maintenant, son esprit jovial leur manque. Au cours des dernières semaines, Sœur M. Colman est devenue très sereine ; sa vie de missionnaire est accomplie.

Lors de sa veillée du 28 mai, nous avons chanté Marie en anglais, samoan et maori, des hymnes choisis par la Sœur pour ses jubilés.

Sœur Mary Colman, Manuia le malaga.