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Sœur défunte: Sr. Gail Mary Colquhoun
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Sœur défunte: Sr. Malia Elisapeta Tapusoa (Matalena Tapusoa)
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Sœur défunte: Sr. Ana Marzolo (Linda Ann Marzolo)
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Sœur défunte: Sr. Theresa Pasterczyk (Sr. Mary Jan)
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Sœur défunte: Sister Teresa Stuczynska
08/07/2025
Sœur défunte: Sr Mary Stephen (Katherine Maloney)
08/07/2025
Sœur défunte: Sister Saloni Helepiko
Naissance : 21 août 1930
Décédée : 28 juin 2025
L'HISTOIRE DE SŒUR THÉRÈSE
Il y a de nombreuses années, lorsque sœur Theresa a commencé son ministère pastoral à la prison de Lurigancho à Lima, au Pérou, elle a découvert au bout d'un certain temps que les détenus donnaient souvent des surnoms aux membres du personnel. Le surnom de Theresa était: « Wonder Woman/La Femme Merveilleuse! »
Cependant elle a dû parcourir un long chemin avant de découvrir une vocation particulière au sein de sa vocation missionnaire: celle du ministère dans les prisons. En mai 2023, en l'honneur de ses 62 ans en tant que sœur missionnaire mariste, Theresa a écrit son « histoire vocationnelle ». Voici quelques extraits de son récit:
«Dieu écrit droit avec des lignes courbes » pourrait bien décrire ma vocation. À l'âge de 30 ans, j'ai su que je devais prendre une décision concernant ma vie. Même si j'appréciais ma vie sociale, les cocktails et la danse, j'ai toujours voulu rencontrer quelqu'un de spécial avec qui partager ma vie. Je savais que je ne voulais pas passer ma vie à me concentrer uniquement sur moi-même et mon propre plaisir. Mais quoi? À ce moment-là, j'ai pensé à d'autres options, comme rejoindre les MARINES ou les BRANCHES FÉMININES DE L´ARMÉE AMÉRIQUAINE, je ne me souviens plus lesquelles. »
Je me suis donc rendu au bureau de poste de Lowell et j'ai passé le test du COEFFICIENT INTELLECTUEL. J'ai reçu un appel m'informant que je n'avais pas réussi le test, la raison étant la résolution de problèmes. J'ai simplement deviné les réponses. Il m'a exhorté à retourner passer le test. Je ne l'ai pas fait. Ainsi, grâce à la Divine Providence, si j'avais rejoint l'armée, je doute que je serais aujourd'hui une Mariste.
J'ai alors ressenti une « quête de Dieu » ou, comme disent les maristes, une « union intime avec Dieu ». Je suis restée davantage à la maison et j'ai commencé à lire la Bible tous les jours. Je n'avais jamais eu beaucoup de contacts avec des religieux, à part les sœurs de la Miséricorde qui venaient de Portland à Saco pour enseigner le catéchisme une fois par semaine jusqu'à la confirmation.
Une fois, j'ai pensé devenir religieuse, mais quelle congrégation? Je me suis alors souvenue que lorsque j'avais travaillé comme aide-soignante pendant un an à l'hôpital St. John's de Lowell, j'avais rencontré l'aumônier OMI, alors je suis allée lui rendre visite. Il m'a parlé à plusieurs reprises des sœurs maristes qui donnaient des cours d'infirmière à St. John's. Il s'agissait des sœurs Rose Marie et Siena. Je me suis alors souvenue d'elles et elles m'ont séduite par leur simple manière d'être, car je ne savais rien d'elles.
Sachant que leur couvent se trouvait sur Chestnut Street à Lowell, un jour, j'ai frappé à la porte, j'ai sonné et j'ai été accueillie par Sœur Georgiana. J'ai également rencontré Sœur John Cantius (Mary Hagar). Les jours du postulat ont été difficiles, mais je me suis dit : « Je vais leur montrer que je peux persévérer. »
Ma passion pour la mission m'est venue principalement au Pérou, grâce à Sr Beth O'Brien, ma tutrice. Que ce soit à Lima ou à Chulucanas, elle m'a inspiré un intérêt pour la mission en m'invitant à visiter d'autres congrégations, puis à monter à Ayabaca (un village dans les montagnes).
Theresa a exercé son ministère pastoral dans plusieurs petites villes des Andes, mais son parcours missionnaire l'a finalement conduite à Lima, où elle s'est consacrée à l'aumônerie dans les prisons. En décembre 1983, elle faisait partie du groupe des aumôniers de la prison de Lurigancho qui ont été pris en otage par un groupe de détenus qui comptaient les utiliser pour s'évader. La police et les soldats ont ouvert le feu sur le véhicule dans lequel les otages et le groupe de détenus étaient transportés. Il y eut de nombreux morts et blessés. Theresa fut blessée au bras. Elle retourna aux États-Unis pour se remettre physiquement et émotionnellement. Pendant un certain temps, elle travailla dans une maternité située à la frontière entre le Texas et le Mexique, dans la vallée du Rio Grande. Pendant ses jours de congé, elle traversait la frontière et menait une action pastorale auprès des enfants des rues dans un endroit appelé: El Progreso.
Elle retourna finalement à Lima, au Pérou, pour poursuivre son ministère auprès des prisonniers. Après quelques années, elle revint aux États-Unis. Là, elle continua à nourrir sa passion pour la mission en correspondant avec des prisonniers qui attendaient leur exécution dans le couloir de la mort des prisons américaines. Il y a plusieurs années, l'un des hommes dont l'exécution était imminente écrivit à Theresa le message suivant, qu'elle a conservé. Il dit :
« Bonjour, ma sœur ; je voulais juste vous informer que le 14 novembre, je devrais aller au paradis et jouer de la harpe pour le Seigneur.
J'ai été transféré à la surveillance des condamnés à mort il y a 14 jours, et je viens seulement de trouver le temps de t'écrire un mot et de répondre à ta lettre comme Cracker Jack. C'est drôle, je vois tes lettres comme des boîtes de pop-corn au caramel qui contiennent un cadeau à l'intérieur.
Eh bien, ma sœur, je te quitte pour l'instant, prends soin de toi et sache que je t'aime beaucoup. En fait, tu es l'une des amies les plus chères que j'ai connu. Merci d'être là pour moi. »
Amitiés et câlins, Roberto.
Theresa a certainement reçu de nombreuses lettres de ce genre au cours des années qu'elle a passées à accompagner les condamnés à mort. Sa quête humble d'une « union intime avec Dieu », qui l'a conduite vers les êtres humains les plus rejetés, lui a véritablement valu le nom de « Wonder Woman/La Femme Merveilleuse ». Puisse-t-elle désormais danser dans la plénitude de cette union avec Dieu.
Sr. Helen Muller, smsm Sr. Susan Scherkenbach, smsm
Supérieure Régionale.