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Intentions de Prières du Saint Père
Naissance : 31 écembre 1928
Profession: 8 septembre 1954
Sœur Marie Charlotte est née le 31 décembre 1928, 31 décembre 1928 – 8 avril 2022 à Nort-sur-Erdre dans le département deLoire-Atlantique, troisième fille de la famille. Elle est baptisée dès le 1er janvier.
Pendant la guerre, son père est résistant et se cache à Paris. Malade, il revient chez lui à Nort et décède en 1940.
Sa maman fait partie d’un réseau de résistants « la Confrérie de Notre Dame de Castille ». Elle est arrêtée par les Allemands, jugée à Paris durant trois jours, avec toutes les personnes de son réseau. Les hommes seront décapités, les femmes envoyées en camp de concentration en Allemagne en octobre 1941. Sa sœur aînée Thérèse est également arrêtée et parce que mineure, emprisonnée à Paris. S. M. Charlotte et sa sœur Maxi sont recueillies par leurs grands-parents. Pendant longtemps, aucune nouvelle… Elles sont toutes les deux confiées au pensionnat des Sœurs de la Retraite et retournent chez les grands-parents aux vacances. Leur maman est libérée quatre ans plus tard. Agée de 35 ans au moment de l’arrestation, elle a l’allure d’une vieille femme à son retour, ses enfants ne la reconnaissent pas.
S M Charlotte a toujours eu une grande affection pour sa grand-mère. C’est elle qui lui a appris à prier. C’est grâce à la bonté de cette grand-mère qu’elle a pu traverser ces années si difficiles.
Elle arrive au postulat au 41 chemin du Signal le 10 mars 1952. Elle y fait sa première profession religieuse le 8 septembre 1954. Elle fera ses vœux perpétuels le 8 septembre 1960 aux NouvellesHébrides.
Après sa profession, elle commence tout de suite ses études d’infirmière à l’hôpital Saint Joseph. Son diplôme en poche, elle est envoyée aux Nouvelles-Hébrides où elle arrive en décembre 1956 pour exercer à l’hôpital français de Port-Vila.
L’année suivante elle est nommée à l’hôpital de Lamap sur l’île de Mallicolo puis en 1959 la voilà repartie pour l’hôpital de Santo où elle restera dix ans avant d’être élue pour le Chapitre Provincial qui se tient en Nouvelle-Calédonie ; elle est alors choisie pour participer au Chapitre Général à Rome. Après un court congé en France c’est le retour à l’hôpital de Port-Vila en1971.
Pendant son séjour à l’hôpital de Santo, elle s’occupe particulièrement des employés malades japonais de la pêcherie dont les conditions de vie sont très difficiles. Quand l’un de ces malades meurt, il faut rapatrier ses cendres au Japon pour les remettre à sa famille. Les Japonais de Santo demandent que ce soit S. M. Charlotte qui le fasse, en reconnaissance de son amitié pour eux.
En 1972, elle repart en France pour le Second Noviciat et une retraite de trente jours à Paray le Monial.
Très bonne infirmière, voyant les grands besoins sur le plan sanitaire dans les îles, elle demande à se former pour la prévention. Elle obtient une bourse d’études de l’O.M.S. et part à Montréal. Dans le cadre de ses études, elle voyage aux Philippines, au Laos et aux îles Fidji.
A son retour aux Nouvelles-Hébrides, elle va tout d’abord quelques mois à Tanna pour la formation permanente des infirmiers. Elle revient ensuite à l’hôpital de Port-Vila. Elle vivra deux ans sur place en dehors de la communauté tout en continuant son travail.
En avril 1977, elle revient en France pour son congé et elle est ensuite nommée au Sénégal, au dispensaire de Pikine. En juin 1980 elle repart au Vanuatu, cette fois-ci sur l’île de Vao.
En octobre 1981, sa maman étant malade, elle rentre en France pour l’assister. Après son décès, en novembre 1983, elle part en Algérie, à El Biar, pour l’étude de l’arabe, elle y reste sept mois puis va en Mauritanie au dispensaire de Rosso. Cela est vraiment très difficile pour elle et après deux mois, elle revient au dispensaire de Pikine pour un remplacement de l’infirmière jusqu’en décembre 1985.
La Nouvelle-Calédonie recherche une sœur pour être une présence auprès des malades évacués en Australie pour des soins. S. M. Charlotte est choisie, elle devra attendre son visa en France et, fin 1986, la voilà à Sydney, intégrée à l’équipe de l’aumônerie.
Elle a beaucoup aimé cet apostolat, visitant les malades hospitalisés, de Nouvelle-Calédonie mais aussi de Tahiti et du Vanuatu, sans oublier ceux qui séjournaient à la pension de famille, accueillant les malades en convalescence ou les familles. Elle y a noué de solides amitiés et rendu service à beaucoup de personnes. S. Janice RUFF nous écrit :
« Charlotte était une sœur dynamique et très aimée dans les communautés de Sydney. Sa gentillesse et sa compassion pour les personnes dont elle s’occupait dans les divers hôpitaux de
Sydney ne sont pas passées inaperçues et de nombreux médecins parlaient d’elle avec admiration. Dans un hôpital, elle était surnommée « notre sœur volante » car elle était toujours en mouvement et disponible pour les patients francophones. Sa présence et ses « Allo ! » retentissants nous ont manqué quand elle est retournée en France mais nous gardons le souvenir d’une SMSM dévouée et merveilleuse qui ne se mettait jamais en avant mais servait ave simplicité et humilité dans le cadre de son travail. »
S. Margaret TISCH ajoute : « S. M. Charlotte était une travailleuse acharnée, avec un merveilleux sens de l’humour, profitant pleinement de la vie et étant agréable à vivre. […] »
En 1995, elle reçoit la médaille de l’Ordre du Mérite du gouvernement français.
En 2004, elle revient en France où elle prend la responsabilité de l’infirmerie de la maison de Ste Foy puis elle va à La Fare-les-Oliviers en décembre 2005 pour une retraite active. Malheureusement un accident de voiture l’arrête dans son élan. Plus tard, à la suite d’un grave accroc de santé, elle revient au 41 en septembre 2009. Elle aide l’infirmière en cas d’absence tout en allant souvent en Bretagne s’occuper de sa sœur Maxi. Cette étape a été difficile pour elle qui aimait tant les contacts humains.
Sœur M. Charlotte avait une grande dévotion à l’Eucharistie. C’est pourquoi elle avait choisi le nom de Charles de Foucauld. Elle aimait beaucoup Marie et son chapelet ne l’a pas quitté pendant sa maladie. Sa grande droiture, sa personnalité dynamique et forte avec ses exclamations de colère ou de joie en faisaient une sœur très ouverte, libre, aux amitiés fidèles.
Après un court séjour à l’hôpital, elle est rentrée en communauté, attendant avec une grande foi l’heure de la rencontre avec son Seigneur.
Elle s’est éteinte samedi 9 avril, S Male et S. Michèle étant auprès d’elle.
Nous avons célébré ses funérailles le mercredi saint 13 avril. Le P. Roger LORDONG, s.m, après l’Eucharistie, nous a accompagnées au cimetière. Une de ses amies et son fils étaient présents mais personne de sa famille n’a pu venir. Fort heureusement, sa nièce et son mari avaient eu la joie de venir lui rendre visite à sa sortie de l’hôpital.
Elle a rejoint son Seigneur qu’elle a servi et aimé toute sa vie. Que Marie l’accueille avec tous ceux qui l’ont précédée.
S. Marie Charlotte laisse un grand vide dans la communauté. Ses éclats de rire nous manquent déjà. Mais nous garderons le souvenir de sa foi profonde, de sa grande générosité et de son affection fraternelle envers chacune.
Les Sœurs du « 41 »