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Sister Mary Elizabeth Bonia

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Fallecida el 26/03/2020

SMSM SistersSœur Mary Elizabeth Bonia smsm

12 août 1922 – 26 mars 2020

Elizabeth Bonia naît le 12 août 1922 dans la petite ville de St Mary’s Bay, à Terre-Neuve, au Canada. Son père, John, est Directeur des Ponts-et-chaussées, et sa mère, Elizabeth, avait été enseignante dans les écoles catholiques avant leur mariage.

Elizabeth a 15 ans quand sa mère meurt subitement, après une opération. C’est un choc pour toute la famille - le père et ses neuf enfants, âgés de vingt et un à quatre ans. Elizabeth a écrit que c’est après cela qu’elle commença à réfléchir sérieusement à ce qu’elle voulait faire de sa vie. En lisant la vie du Père Damien de Molokai, elle pense qu’elle aimerait suivre son exemple en soignant les lépreux. Elle écrit à diverses congrégations religieuses. Les autres lui envoient un formulaire de demande, mais les SMSM lui font parvenir une lettre chaleureuse « suggérant que nous correspondions et apprenions à nous connaître ». Cette approche plaît à Elizabeth et elle commence une correspondance qui continuera pendant dix ans alors qu’elle reste à la maison pour s’occuper de ses jeunes frères et sœurs - et de son père, décédé d’un cancer en 1946.

Elizabeth entre chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie le 11 février 1949, à Bedford, Massachusetts. Elle y prononce ses premiers vœux le 15 août 1951. Pendant neuf ans, elle reste au noviciat travaillant à l’économat, à la cuisine et au jardin, et organisant le CCD[1] pour trois paroisses voisines.

Enfin, son rêve se réalise et elle est envoyée en Jamaïque, à la léproserie, pour travailler avec des patients atteints de la lèpre. Elle a écrit : « En rencontrant les malades, j’ai été étonnée de voir à quel point ils étaient joyeux malgré beaucoup d’inconfort. » Une fois de plus, elle tient les comptes, mais elle peut aussi apprendre aux patients comment utiliser certains outils, et ils lancent un projet de fabrication de béquilles. Ils sont payés pour ce travail et sont donc en mesure d’ouvrir un compte en banque, de sorte qu’ils aient un peu d’argent économisé quand ils quitteront la léproserie.

Cette aptitude d’Elizabeth, à voir les nécessités puis à établir des projets pour aider les autres à améliorer leur vie, sera une de ses caractéristiques dans beaucoup de ses futures missions, que ce soit à Waltham, à Memphis, à Chicago ou en Louisiane.

Elizabeth revient au Massachusetts en 1966 pour son Second Noviciat. Elle subit aussi une opération chirurgicale. Pendant sa convalescence, S. Mary Ambroise, la provinciale, lui demande de faire partie du comité de planification pour la construction de Maristhill Nursing Home. Plus tard, on lui demande d’en être la première gestionnaire. Pour cela, elle suit un cours par correspondance à l’Université La Salle et obtient en 1968, un diplôme en gestion d’entreprise. Elle étudie également au Collège Babson à Wellesley pour avoir un diplôme en Administration de Nursing Home. Elle assure donc l’administration de Maristhill de 1970 à 1974.

En 1968, après l’assassinat du Dr Martin Luther King, Mgr Dozier, évêque de Memphis Tennessee, écrit à notre supérieure provinciale pour lui demander si elle pourrait envoyer des Sœurs là-bas. Une communauté est ouverte en 1974 au nord de Memphis, et deux ans plus tard, S. Elizabeth y est envoyée.

Un soir, une sœur infirmière est demandée par des voisins pour aider une femme sur le point d’accoucher. S. Elizabeth l’accompagne. Pendant que l’autre sœur procède à l’accouchement, Elizabeth s’assoit dans l’entrée et parle avec le père qui est membre d’un groupe de motards.

Plus tard, elle écrit : « Je lui ai demandé dans quel genre de voisinage il voulait que son enfant grandisse. Il répondit : « Un qui n’a pas à faire avec la drogue et la prostitution. » Il partageait ainsi ses espoirs pour sa famille, ce fut ma première leçon sur la façon dont je pouvais apporter une aide à ce quartier. Je lui ai dit que les Sœurs pourraient aider les gens si elles pouvaient compter sur leur soutien... J’ai ajouté que je pourrais demander des subventions pour remplacer certains logements délabrés dans un secteur de dix pâtés de maisons, mais que j’étais préoccupée par le vandalisme. « Ne vous inquiétez pas, dit-il, faites-moi savoir les adresses des maisons sur lesquelles vous travaillerez et je demanderai à mes amis de moto de m’aider à les protéger. » Il a été fidèle à sa parole. »

C’est ainsi que démarre le projet CODE North, à l’initiative de S. Elizabeth, projet qui réunit des hommes d’affaires, des entrepreneurs, des jeunes en apprentissage et des pauvres qui mettent en commun leur travail - « ils suent ensemble » - afin de posséder finalement leur propre maison. Ce projet comprend aussi des logements regroupés pour les personnes âgées.

S. Elizabeth est nommée provinciale en 1983 et doit retourner à Waltham.   Elle assume deux mandats dans la province d’Amérique du Nord. Puis, en 1989, après un temps de renouveau au Canada, elle est envoyée à Chicago pour la recherche et l’ouverture d’une nouvelle communauté centrée sur l’éveil des vocations, la formation continue pour SMSM, et plus tard le développement du projet de bénévolat mariste qui est lancé par toutes les branches Maristes présentes aux Etats-Unis. Certains bénévoles partagent la vie d’une communauté SMSM tout en assurant divers apostolats dans la ville.

En 1995, la Conférence des Supérieures Majeures demande des bénévoles pour aller travailler dans l’un des endroits les plus pauvres des États-Unis : Le lac Providence, en Louisiane. Elles veulent une équipe interraciale; Elizabeth et une sœur franciscaine afro-américaine sont choisies. Elles travaillent à une plus grande coopération dans une région où règne la discrimination raciale. En 1998, Elizabeth doit retourner au Massachusetts pour une opération au genou. Par la suite, elle aide à mettre sur place le programme « Compétences pour la vie », qui offre une formation en informatique aux résidents à faible revenu de la région de Waltham.

En 2001, Elizabeth est victime d’un accident vasculaire cérébral. Elle dit que c’est pour elle une « nouvelle prise de conscience » que « quelque chose de nouveau lui est demandé ... une autre façon d’être plutôt que de faire. » En 2005, elle déménage à Marillac pour recevoir plus de soins. Puis, en 2014, elle est accueillie à Maristhill Nursing Home, cette fois-ci en tant que résidente. Ces toutes dernières années, elle poursuit là son voyage spirituel, accueillant tous ceux qui viennent la visiter. Le matin du 26 mars, elle nous a quittés mais elle nous laisse de nombreux souvenirs à méditer. C’était une femme avec tant de dons et un esprit humble, généreux et joyeux qui a apporté beaucoup de vie à notre communauté SMSM et à de nombreuses autres personnes au fil des années.

Avec notre reconnaissance à Marie,

Sœur Helen Muller, smsm                                                Sœur Virginia Fornasa, smsm

Supérieure Régionale                                                        Secrétaire aux Communications