Sœur Marcelle Françoise JOTTE

Lista de hermanas fallecidas

Fallecida el 17/12/2019

Sœur Françoise Jotte, smsm

26 juillet 1932 – 17 décembre 2019

Marcelle Françoise Jottenait à Sens le 26 juillet 1932. C’est la plus jeune des trois filles de Marcel Jotte et Louise Yvonne Dufois. A 23 ans, elle entre chez les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie. Au noviciat, elle reçoit le nom de S. Marie Jean Jacques et fait profession le 8 septembre 1957.

Elle reste à Sainte Foy pour préparer le brevet et faire des études pédagogiques. En septembre 1960, elle arrive à Hydra, paroisse des Pères Maristes en banlieue d’Alger, où neuf SMSM travaillent au jardin d’enfants, à l’école primaire et au cours ménager. Elle prend le poste de directrice, elle est très aimée de tous : sœurs, élèves, parents, enseignants, paroissiens. Son cœur est grand ouvert. Quand les Focolarini arrivent à Alger, elles n’ont pas de machine à laver, elle leur propose de faire leur lessive chaque semaine chez nous. Elle est aussi très économe et astucieuse dans la gestion de la cantine.

En 1971, elle est nommée supérieure de la communauté et le restera jusqu’en juillet 1975 où S. Marie Françoise le Mignot viendra prendre la relève jusqu’à la nationalisation des écoles primaires, à la fin de l’année scolaire.

En 1976, S. Françoise est à l’Arbresle pour un recyclage spirituel avant de faire le second noviciat. Elle arrive à Courbevoie le 21 septembre. S. Anne Marie Mévellec ne lui donnant pas assez de travail au secrétariat provincial, elle prend un poste de caissière à mi-temps au supermarché. Et ce, pour la plus grande joie des personnes âgées qui choisissent sa caisse car elle les aide à ranger leurs provisions.

En 1979, S. Françoise est renommée en Afrique, cette fois-ci en Mauritanie, dans un milieu entièrement musulman. Elle s’y prépare au centre d’étude féminine à Saint Symphorien sur Coise. Le 1^er novembre, elle arrive à Rosso et se donne entièrement à la promotion de la femme. Elle cherche des idées pour lutter contre la pauvreté, fait creuser des puits, développe le jardinage, etc.

Nommée supérieure de la communauté de Saint-Victoret, elle arrive dans le diocèse d’Aix en Provence le 14 octobre 1989. Les sœurs sont engagées dans la pastorale : catéchèse, animation des groupes de prière ; tri des vêtements donnés pour en faire profiter des associations ; jardinage ; entretien de l’église et accueil des prêtres ; visite aux malades et aux personnes âgées.

Le 18 avril 1999, ‎elle a la grande joie d’être à Rome, pour la canonisation de Marcellin Champagnat. Et à la Toussaint 2000, c’est la bannière de St Gorgon, brodée par elle, qui est portée en procession place Saint Pierre.

En 2001, elle prend la charge de la communauté du Signal pour deux mandats. Ses dons de bricolage lui sont utiles dans cette grande maison. Personne de relation, elle reste en contact avec les gens de la paroisse, les voisins : cerise-partie ; accueil des enfants de l’école privée pour célébrations ou pique-niques ; prière et réflexion en groupe de quartier...

En juin 2008, elle est de nouveau envoyée à Saint-Victoret où elle retrouve ses amis et ses activités. Sur son vélo électrique elle parcourt les rues à la rencontre des autres. A la question : « Où voyez-vous que la Congrégation répond bien à notre charisme ? » elle répondait : « Par tous les liens d’amitié et de services avec le voisinage. »

En 2017, elle est nommée à Paris. Mais elle ne pourra pas y rester longtemps. Deux mois plus tard, c’est le retour au « 41 ». Elle participe au groupe paroissial Diaconia dont les membres se souviennent des beaux textes qu’elle préparait pour leur rencontre bimensuelle. Mais peu à peu, elle abandonne toutes ses activités : ses bras restent croisés au journal télévisé !

Sa maladie évolue si rapidement que nous sommes dans l’obligation de nous séparer d’elle. Lundi 4 novembre, nous l’accompagnons à l’Ehpad Korian, à Lyon. Les sœurs lui rendent souvent visite, elle les reconnaît et les accueille avec grande joie.

Lundi 16 décembre, S. Françoise, en manque d’oxygène, est admise aux Urgences. S. Monique Sergent va la voir à l’hôpital E. Herriot et reste cinq heures auprès d’elle, veillant à ce qu’elle n’arrache pas le masque à oxygène ou la perfusion. Le lendemain, elle retourne la voir avec S. Malekalita Moefana et toutes deux peuvent l’accompagner à hôpital des Charpennes. Mais à 22 h 45, ce mardi 17 décembre, son Seigneur vient la chercher.

Ses funérailles ont été célébrées dans notre chapelle le 20 décembre en présence de ses neveux Bernard et Bodil MontavillE, de sa petite-nièce Solveig Le Pichon,de sœurs Maristes, des Sœurs de Notre Dame des Apôtres et Auxiliatrices, de voisins et amis.

Françoise, tu étais la bonté même. Tu as vécu en vraie Missionnaire, Mariste, Religieuse. Toi qui disais de Dieu : «Ce qui me fait vivre, c’est Sa grâce qui me soutient à chaque instant » nous te confions à Sa grande miséricorde.

« C’est bien, bonne et fidèle servante, entre dans la joie de ton Seigneur. » (Mt 25, 21)

SMSM de Sainte Foy